Правительство Лекорну 2: оппозиция обещает порицание

upday.com 4 часы назад
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, le 11 octobre 2025 à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) Martin LELIEVRE

Le deuxième gouvernement de Sébastien Lecornu entre en fonction ce lundi dans un climat politique tendu. L'exécutif mélange ministres politiques et techniciens avec un objectif prioritaire : déposer un projet de budget dans les délais constitutionnels. Le Premier ministre doit également trouver le "chemin" pour éviter la censure promise par l'ensemble des oppositions.

Les passations de pouvoir se déroulent de manière "sobres" à Matignon, sans presse ni invités. Lecornu réunit ses nouveaux ministres à 14h30 avec comme priorité de "donner un budget à la France d'ici la fin de l'année". Cette mission intervient alors que la France traverse une crise politique inédite.

Mission sur une corde raide

Démissionnaire en début de semaine dernière puis reconduit vendredi, Sébastien Lecornu évolue en terrain miné. Toutes les forces d'opposition menacent de le faire tomber par une motion de censure. Ses seuls espoirs de survie reposent sur un accord avec le Parti socialiste, notamment concernant le dossier des retraites.

Le premier conseil des ministres se tiendra mardi à 10h00, au retour d'Emmanuel Macron d'Égypte. Le gouvernement espère y présenter le projet de budget pour transmission immédiate au Parlement. La Constitution accorde 70 jours aux parlementaires pour examiner et adopter le texte avant le 31 décembre.

Une équipe renouvelée de 34 ministres

L'équipe gouvernementale comprend huit personnalités de la société civile et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti Renaissance. Cependant, les six ministres de droite ont été aussitôt exclus des Républicains par Bruno Retailleau. Cette sanction intervient malgré la contestation des députés LR de cette consigne de non-participation.

Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, succède à Bruno Retailleau à l'Intérieur. Jean-Pierre Farandou, ex-PDG de la SNCF, prend le ministère du Travail tandis qu'Edouard Geffray, ancien directeur général de l'Enseignement scolaire, remplace Élisabeth Borne à l'Éducation.

Nominations stratégiques et maintiens

Laurent Panifous, chef des députés indépendants Liot, obtient les Relations avec le Parlement. Ce choix s'avère stratégique car son groupe sera déterminant dans le vote de censure. Maud Bregeon, députée macroniste, conserve son poste de porte-parole du gouvernement.

Gérald Darmanin fait son retour comme garde des Sceaux, une nomination moins attendue étant donné la volonté affichée de Lecornu d'éviter les personnalités à ambitions présidentielles. Darmanin a annoncé se mettre "en congé de (ses) activités partisanes". Plusieurs ministres des gouvernements Bayrou et Barnier demeurent à leurs postes.

Menaces de censure immédiates

Mathilde Panot, cheffe du groupe insoumis, a lancé un avertissement : "Ne déballez pas trop vite vos cartons, la censure arrive". Marine Le Pen (RN) annonce le dépôt d'une motion de censure dès lundi. Si Lecornu devait démissionner à nouveau, l'hypothèse d'une dissolution de l'Assemblée nationale, réclamée par l'extręme droite, se rapprocherait.

Le groupe socialiste place ses conditions très haut pour éviter la censure. Sans confirmation "de l'abandon du 49-3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d'achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons", préviennent les 69 députés PS.

Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, regrette qu'"Il n'y a pas de très bons signes qui sont donnés". Néanmoins, comme Olivier Faure, les socialistes attendront la déclaration de politique générale pour arręter leur position définitive.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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