Des millions de personnes doivent défiler samedi de New York à San Francisco contre la politique jugée autoritaire de Donald Trump. Plus de 2700 rassemblements sont prévus dans la journée, dans les grandes villes américaines comme dans des bourgades d'États républicains, ainsi qu'à proximité de la résidence Mar-a-Lago du président en Floride. Les organisateurs s'attendent à plusieurs millions de participants.
Le mouvement "No Kings" ("Pas de Rois") coordonne cette journée de mobilisation avec un message clair. "Le président pense que son pouvoir est absolu. Mais en Amérique, nous n'avons pas de rois et nous ne céderons pas face au chaos, à la corruption et à la cruauté", affiche comme mot d'ordre le collectif qui regroupe quelque 300 associations.
Précédent de mobilisation massive
Mi-juin, une première journée de mobilisation organisée par le męme collectif avait rassemblé des millions de personnes de tout âge. Cette manifestation constituait la plus grande contestation depuis le retour du républicain à la Maison Blanche. Le męme jour, Donald Trump avait fęté son 79e anniversaire avec une parade militaire en grande pompe dans les rues de la capitale américaine.
La précédente journée de mobilisation avait notamment rassemblé des célébrités, comme l'acteur Mark Ruffalo et l'humoriste Jimmy Kimmel. Le talk-show de Jimmy Kimmel a ensuite été temporairement suspendu sous la pression du gouvernement Trump.
Réactions républicaines virulentes
Trump, qui avait menacé en juin de répondre aux manifestants avec une "très grande force", a sobrement commenté cette semaine sur Fox News : "ils me qualifient de roi. Je ne suis pas un roi." Plusieurs figures de son parti ont dénoncé avec virulence les manifestations à venir, allant jusqu'à les apparenter à du terrorisme.
Le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a lancé : "je parie que vous verrez des partisans du Hamas et des antifas", parlant d'une "mobilisation haineuse contre l'Amérique". L'élu du Minnesota Tom Emmer a accusé les démocrates d'avoir cédé à "l'aile terroriste de leur parti".
"Ce mouvement va jouer un rôle déterminant pour l'avenir de l'Amérique donc je comprends qu'ils soient nerveux", a répliqué vendredi Glenn Ivey, élu démocrate du Maryland, ajoutant qu'il y participerait.
Soutiens et organisation
Face aux "abus de pouvoir de Donald Trump et de ses alliés", "nous ne nous laisserons pas réduire au silence", a assuré Deirdre Schifeling, dirigeante de l'importante organisation de défense des droits civiques ACLU, co-organisant cette mobilisation. L'appel à manifester a été relayé par la star d'Hollywood Robert De Niro, qui a appelé dans une vidéo ses concitoyens à se soulever "de manière non violente" contre le "roi Donald Trump".
Contexte politique tendu
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l'équilibre démocratique américain, empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des États et menaçant ses opposants de représailles judiciaires. Usant d'une rhétorique de plus en plus belliqueuse, le républicain a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour lutter contre l'immigration illégale et la criminalité.
Le président a récemment exhorté les généraux américains à se mobiliser contre l'"ennemi de l'intérieur". Des rassemblements se tiendront samedi dans les villes où il a envoyé la Garde nationale comme à Washington ou Chicago, ou dans celles où il envisage de le faire, comme à Boston et La Nouvelle-Orléans. Des mobilisations sont également prévues au Canada, comme à Toronto, Vancouver et Ottawa.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.