Une commission du Congrès américain, à majorité républicaine, a annoncé mardi avoir assigné à comparaître l'ex-président démocrate Bill Clinton et son épouse Hillary Clinton dans le cadre de son enquęte sur l'affaire du délinquant sexuel Jeffrey Epstein.
Donald Trump se trouve accusé depuis plusieurs semaines par une partie de sa base électorale de manque de transparence dans le dossier de ce financier mort en prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Le responsable républicain James Comer a déclaré avoir convoqué Bill Clinton le 14 octobre et Hillary Clinton le 9 octobre, pour répondre de leurs liens avec Jeffrey Epstein.
Six ex-ministres également convoqués
Six ex-ministres de la Justice ainsi que deux anciens chefs de la police fédérale, le FBI, ont également été convoqués pour des auditions allant de mi-août à mi-octobre sur le déroulement de l'enquęte judiciaire sur l'affaire Epstein. « De votre propre aveu, vous avez voyagé à bord de l'avion privé de Jeffrey Epstein à quatre reprises en 2002 et 2003 », affirme la lettre adressée à Bill Clinton par James Comer, chef de la puissante commission parlementaire de supervision.
Sollicités par l'AFP, les services de l'ancien président démocrate (1993-2001), aujourd'hui âgé de 78 ans, n'ont pas répondu. En ce qui concerne son épouse Hillary Clinton, cheffe de la diplomatie américaine puis candidate à la présidentielle de 2016 remportée par Donald Trump, l'élu explique : « Votre famille semble avoir eu des liens proches avec à la fois Jeffrey Epstein et sa complice Ghislaine Maxwell », condamnée en 2021 à 20 ans de prison pour exploitation sexuelle.
James Comey convoqué
Parmi les personnalités convoquées, figure notamment James Comey, ancien chef du FBI entre 2013 et 2017 et devenu bęte noire de Donald Trump. La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York le 10 août 2019 avant son procès pour crimes sexuels, a alimenté d'innombrables théories du complot selon lesquelles il aurait été assassiné pour étouffer un scandale éclaboussant des personnalités de premier plan.
Donald Trump, qui pendant sa campagne a promis à sa base des révélations fracassantes sur ce dossier, subit un retour de flamme, y compris parmi ses plus fervents partisans, après que son gouvernement a annoncé début juillet n'avoir découvert aucun élément nouveau qui justifierait la publication de documents supplémentaires. Depuis, la Maison Blanche tente d'éteindre la polémique.
Interrogatoire de Ghislaine Maxwell
Le numéro deux du ministère de la Justice, Todd Blanche, ancien avocat personnel de Donald Trump, a notamment rencontré Ghislaine Maxwell fin juillet dans un tribunal de Floride, afin de l'interroger pendant une journée et demie. L'ancienne mondaine âgée de 63 ans, fille du magnat britannique Robert Maxwell et qui est aussi américaine et française, a ensuite été transférée dans une prison moins stricte au Texas.
Cette décision a été critiquée par les démocrates qui ont accusé l'administration Trump de favoriser cette femme condamnée pour exploitation sexuelle. Alors que la commission dirigée par James Comer devait interroger Ghislaine Maxwell le 11 août, l'élu a indiqué que l'audition avait été reportée sine die.
Avocats en résistance
Les avocats de Ghislaine Maxwell ont męme demandé mardi à un juge fédéral de rejeter la requęte du ministère de la Justice, qui réclame la publication de toute l'enquęte judiciaire ayant conduit à son inculpation et à son procès. « Jeffrey Epstein est mort, Ghislaine Maxwell ne l'est pas », ont-ils plaidé en invoquant le respect du « secret » de l'instruction.
Donald Trump, figure comme Jeffrey Epstein de la jet-set new-yorkaise dans les années 1990 et 2000, a demandé plusieurs fois à ses partisans de lâcher l'affaire Epstein.
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.