Air Canada : la grève défie l'ordre du gouvernement

upday.com 2 часы назад
Tableau d'affichage montrant de nombreuses annulations de vols Air Canada à l'aéroport Pierre-Elliott Trudeau de Montréal (Image symbolique) (Photo by ANDREJ IVANOV/AFP via Getty Images) Getty Images

Une grève d'hôtesses et de stewards d'Air Canada dure depuis trois jours, paralysant la principale compagnie aérienne du pays. Le conflit social touche 130 000 passagers quotidiennement, avec des centaines de vols annulés vers 180 destinations mondiales. Malgré l'intervention gouvernementale et une ordonnance de retour au travail, les 10 000 personnels navigants du SCFP maintiennent leur mobilisation depuis vendredi 16 août.

Le syndicat réclame des hausses salariales et une rémunération pour le travail au sol, notamment lors de l'embarquement des passagers. Air Canada avait proposé d'augmenter le salaire annuel moyen d'un agent de bord senior à 87 000 dollars canadiens d'ici 2027, soit environ 54 000 euros. « Nous sommes profondément attristés pour nos passagers. Personne ne veut voir des Canadiens bloqués ou inquiets pour leurs projets de voyage, mais nous ne pouvons pas travailler gratuitement », avait déclaré Natasha Stea, une représentante des hôtesses de l'air.

Défiance historique sans précédent

C'est la première fois qu'un syndicat canadien défie ouvertement un ordre gouvernemental de retour au travail, comme le confirme Ouest-France. Le Conseil canadien des relations industrielles avait ordonné dimanche la reprise des activités pour 14 heures, mais le syndicat a choisi de poursuivre la grève. « Nous invitons Air Canada à revenir à la table des négociations pour conclure un accord équitable, plutôt que de compter sur le gouvernement fédéral pour faire le travail à sa place », peut-on lire dans un communiqué du porte-parole syndical.

Les grévistes s'exposent désormais à de lourdes sanctions financières. Selon Ouest-France, les amendes peuvent atteindre 1 000 dollars canadiens par jour et par employé, et jusqu'à 100 000 dollars quotidiens pour le syndicat selon la législation canadienne.

Controverses sur l'arbitrage

Seul Libération rapporte que le syndicat dénonce un conflit d'intéręt concernant l'arbitre désignée, Maryse Tremblay. Les représentants syndicaux contestent sa nomination en raison de ses liens passés comme conseillère juridique d'Air Canada. Cette controverse complique davantage les perspectives de résolution du conflit.

Selon Libération, la grève survient dans un contexte économique tendu avec des droits de douane de 35% sur les produits canadiens qui pourraient frapper des secteurs clés sous l'administration Trump. Cette pression supplémentaire s'ajoute aux défis économiques nationaux.

Impact économique majeur

Air Canada avait déjà réduit ses opérations avant le début officiel de la grève, annulant 623 vols touchant plus de 100 000 passagers. En réponse à la mobilisation, la compagnie a déclenché un lock-out de ses 10 000 agents de bord, clouant ses appareils au sol. Elle conseille désormais aux passagers d'éviter les déplacements vers les aéroports jusqu'à nouvel ordre.

La ministre de l'Emploi Patty Hajdu avait justifié l'intervention gouvernementale par l'aggravation du « fardeau financier » des Canadiens. Air Canada espérait reprendre partiellement ses vols dimanche, mais a finalement reporté cette reprise à lundi soir, soit dans la nuit de lundi à mardi en Europe.

Sources utilisées : "AFP", "Ouest-France", "Libération" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Читать всю статью